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Marie Bracquemond (1840-1916) est une peintre française impressionniste. Née à Argenton-en-Landunvez, elle développe très tôt un intérêt pour l’art et reçoit une formation sous la direction d’Ingres, dont elle s’éloignera préférant une approche plus libre et intuitive.
Elle épouse le peintre et graveur Félix Bracquemond en 1869, dont l’influence s’avère ambivalente : s’il la soutient initialement, il s’oppose ensuite à sa pratique de la peinture, bien que Marie Bracquemond rejoigne dès 1870 le mouvement impressionniste.
Soutenue par des figures comme Edgar Degas et Claude Monet, elle participe à plusieurs expositions impressionnistes (1879, 1880), dont la dernière grande exposition du groupe en 1886, sous l’invitation de Degas, où elle présente des œuvres marquantes aux côtés de celles de Monet, Sisley et Gauguin.
Soutenue par des figures comme Edgar Degas et Claude Monet, elle participe à plusieurs expositions impressionnistes (1879, 1880), dont la dernière grande exposition du groupe en 1886, sous l’invitation de Degas, où elle présente des œuvres marquantes aux côtés de celles de Monet, Sisley et Gauguin.
Les tableaux de Marie Bracquemond témoignent d’une sensibilité lumineuse et vibrante. Dans des œuvres telles que Paysage à la ruelle ou Enfant dans un parc, elle explore les effets de la lumière naturelle, à l’image de ses contemporains Monet et Renoir, mais avec une touche personnelle empreinte de douceur ; tandis que ses paysages dégagent une harmonie qui évoque Alfred Sisley. Dans Paysage aux arbres, elle produit une véritable étude sérielle des arbres en reprenant à différentes heures de la journée le même motif, et capte les changements chromatiques de la lumière, confirmant les propos de Gustave Geffroy « son maître de prédilection fut toujours Claude Monet, dont elle ne cessa de parler avec enthousiasme ». Les portraits de Marie Bracquemond, comme celui de son fils Pierre conservé au Musée d’Orsay ou La pêche aux écrevisses, rappellent l’intimité et l’élégance des travaux de Mary Cassatt.
En tant que femme artiste, Marie Bracquemond s’inscrit parmi les grandes figures féminines de l’impressionnisme, aux côtés de Berthe Morisot et Mary Cassatt. Toutefois, son œuvre a longtemps été reléguée à l’arrière-plan de l’histoire de l’art, éclipsée par le poids des conventions patriarcales de son époque, mais aussi par son retrait du monde de l’art, son exil, à partir des années 1890.
Les femmes impressionnistes, bien qu’en minorité, jouent un rôle essentiel dans le mouvement. Comme Morisot et Cassatt, Bracquemond se concentre souvent sur des scènes de vie quotidienne, mêlant intimité et innovation stylistique. Cependant, les défis sociaux et familiaux qu’elle affronte – notamment l’hostilité de son mari envers son art – limitent la portée de son œuvre durant sa vie.
Les femmes impressionnistes, bien qu’en minorité, jouent un rôle essentiel dans le mouvement. Comme Morisot et Cassatt, Bracquemond se concentre souvent sur des scènes de vie quotidienne, mêlant intimité et innovation stylistique. Cependant, les défis sociaux et familiaux qu’elle affronte – notamment l’hostilité de son mari envers son art – limitent la portée de son œuvre durant sa vie.
Aujourd’hui, Marie Bracquemond est redécouverte comme une figure centrale du mouvement impressionniste, non seulement pour la qualité de son travail, mais aussi pour son rôle en tant que pionnière féminine. Des expositions récentes en 2008 à Francfort et San Francisco ou plus récemment en 2019 au Musée d’Orsay à Paris et en 2024 au Musée Van Gogh d’Amsterdam, ont permis de remettre à sa juste place Marie Bracquemond, mettant en lumière sa contribution essentielle à l'histoire de l'art et au mouvement impressionniste.
Redécouvrir Marie Bracquemond revêt donc une importance particulière dans le cadre d’une réévaluation sociologique et historique des femmes artistes.
Redécouvrir Marie Bracquemond revêt donc une importance particulière dans le cadre d’une réévaluation sociologique et historique des femmes artistes.
Marie Bracquemond n’est pas seulement une artiste talentueuse, elle est aussi un symbole de résilience.
Marie Bracquemond (1840-1916) was a French Impressionist painter. Born in Argenton-en-Landunvez, she developed an early interest in art and trained under Ingres, from whom she later withdrew, preferring a freer, more intuitive approach.
She married the painter and printmaker Félix Bracquemond in 1869, whose influence was ambivalent: while he initially supported her, he later objected to her painting, although Marie Bracquemond had joined the Impressionist movement by 1870.
Supported by figures such as Edgar Degas and Claude Monet, she took part in several Impressionist exhibitions (1879, 1880), including the group's last major exhibition in 1886, at Degas's invitation, where she exhibited striking works alongside those of Monet, Sisley and Gauguin.
Supported by figures such as Edgar Degas and Claude Monet, she took part in several Impressionist exhibitions (1879, 1880), including the group's last major exhibition in 1886, at Degas's invitation, where she exhibited striking works alongside those of Monet, Sisley and Gauguin.
Marie Bracquemond's paintings bear witness to a luminous, vibrant sensibility. In works such as Paysage à la ruelle or Enfant dans un parc, she explores the effects of natural light, like her contemporaries Monet and Renoir, but with a soft, personal touch; while her landscapes exude a harmony reminiscent of Alfred Sisley.
In Paysage aux arbres, she produced a veritable serial study of trees, repeating the same motif at different times of day, and capturing the chromatic changes of light, thereby confirming Gustave Geffroy's statement that “her favorite master was always Claude Monet, of whom she never ceased to speak with enthusiasm”. Marie Bracquemond's portraits, like the one of her son Pierre in the Musée d'Orsay or La pêche aux écrevisses, recall the intimacy and elegance of Mary Cassatt's work.
As a woman artist, Marie Bracquemond is one of the great female artists of Impressionism, alongside Berthe Morisot and Mary Cassatt. However, her work has long been relegated to the background of art history, overshadowed by the weight of the patriarchal conventions of her time, but also by her withdrawal from the art world, her exile, from the 1890s onwards.
Although a minority, Impressionist women played an essential role in the movement. Like Morisot and Cassatt, Bracquemond often focused on scenes of daily life, combining intimacy and stylistic innovation. However, the social and family challenges she faced - notably her husband's hostility to her art - limited the scope of her work during her lifetime.
Although a minority, Impressionist women played an essential role in the movement. Like Morisot and Cassatt, Bracquemond often focused on scenes of daily life, combining intimacy and stylistic innovation. However, the social and family challenges she faced - notably her husband's hostility to her art - limited the scope of her work during her lifetime.
Today, Marie Bracquemond is being rediscovered as a central figure in the Impressionist movement, not only for the quality of her work, but also for her role as a female pioneer. Recent exhibitions in 2008 in Frankfurt and San Francisco, and more recently in 2019 at the Musée d'Orsay in Paris and in 2024 at the Van Gogh Museum in Amsterdam, have put Marie Bracquemond back in her rightful place, highlighting her essential contribution to the history of art and to the Impressionist movement.
Rediscovering Marie Bracquemond is therefore of particular importance as part of a sociological and historical reappraisal of women artists.
Rediscovering Marie Bracquemond is therefore of particular importance as part of a sociological and historical reappraisal of women artists.
Marie Bracquemond is not only a talented artist, she is also a symbol of resilience.
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